Pression baissière sur les cours du blé sur Euronext
La progression de l’euro face au dollar notamment, fait perdre en compétitivité les origines européennes.
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« Hausse de la parité euro/dollar, clôture des options, fin des dépôts, risque sur le commerce mondial, peu de problèmes météorologiques chez les principaux producteurs, les éléments ne manquaient pas dernièrement pour faire pression sur le blé », introduit Argus Media dans sa note quotidienne du 17 avril. Sur Euronext ces derniers jours, les prix « chutaient drastiquement au point d’afficher de nouveaux plus bas d’échéance », complète le cabinet.
Ainsi mercredi 16 avril 2025, la tonne de blé a clôturé à 209,00 € (-1,25 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai, à 211,50 € (-1,00 €) sur celle de septembre et à 219,75 € (-0,50 €) sur celle de décembre. La tonne de maïs quant à elle, a terminé la séance à 204,75 € sur l’échéance de juin (+ 0,25 €) et à 209,50 € sur celle d’août (-1,00 €).
Jeudi 17 avril, aux alentours de 11 h 15 sur Euronext, la tonne de blé perdait 0,25 € sur les échéances de mai, septembre et décembre, pour s’échanger respectivement à 208,75, 211,25 et 219,50 €. La tonne de maïs à l’inverse, progressait de 0,75 € sur ses deux premières échéances, pour s’afficher à 205,50 et 210,25 €.
Retour des acheteurs internationaux
Forts de ce repli des cours européens, « les acheteurs internationaux refaisaient surface avec toutefois un attrait limité pour les offres hexagonales », rapporte Argus Media. Ainsi FranceAgriMer a-t-il revu à la baisse son estimation de ventes de blé français vers les pays tiers lors de sa conférence mensuelle du 16 avril. Celles-ci passent « de 3,2 à 3,1 millions de tonnes, soit très loin des 10,2 millions de tonnes de la campagne précédente, note Argus Media. En revanche, du côté de la demande européenne, le dynamisme est là, ce qui permet d’afficher un objectif d’exports de 6,4 millions de tonnes, en hausse de 2 % par rapport à l’an passé. »
Le blé européen a de fait « peu de portes de sortie et devra compter sur l’aide du maïs pour stopper l’hémorragie. La baisse des volumes disponibles en Ukraine oblige les Européens à se tourner vers les États-Unis, ce qui nécessitera une attention particulière alors que Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid », résume le cabinet.
Chicago
À la Bourse de Chicago, les céréales profitent du regain de compétitivité permis par la baisse du dollar face à l’euro. « En maïs notamment, le Japon mais aussi l’Europe accélèrent les achats avant un possible chahut tarifaire », commente Argus Media. Le boisseau sur l’échéance de mai a ainsi clôturé à 4,8425 dollars, en hausse de 3 centimes. « Les pluies attendues dans la région du Golfe et des Grands Lacs la semaine prochaine pourraient mettre un terme à une grande partie des semis précoces à travers le pays », prévient Sitagri dans sa note quotidienne du 17 avril. Le boisseau de blé quant à lui, a clôturé sur mai à 5,4775 dollars, en hausse de 5,75 centimes.
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